Fondements et perspectives
FORM’ANIM, UNE ASBL HAUTE EN COULEUR !
EXTRAITS DES STATUTS DE L’ASSOCIATION : ARTICLE 3 – OBJET
(MB 29 mai 1997, tel que modifié le 03 décembre 2004)
L’association a pour but la lutte contre l’exclusion (sociale, économique, culturelle, professionnelle, …) sous toutes ses formes.
Elle suscite des partenariats entre différentes structures travaillant dans ce sens et coordonne diverses activités qui s’exercent principalement dans les domaines du droit des étrangers, de l’insertion sociale et professionnelle, de la formation, la santé, l’animation, la prévention, la culture, l’éducation, …
L’association poursuit la réalisation de son but par tous moyens, y compris l’achat, la location, la vente de tout immeuble ou meuble généralement quelconque, la création ou l’exploitation de revues, journaux, salles de réunion, magasins didactiques, chantiers didactiques, la participation à une autre ASBL, …
L’association peut accomplir tous les actes se rapportant directement ou indirectement à son but. Elle peut notamment s’intéresser ou prêter son concours à toute activité similaire à son but.
Fondée en 1997, Form’ Anim – Asbl s’est constituée dans le cadre d’un partenariat préexistant entre différentes associations engagées dans une visée sociale, chacune avec ses compétences et spécificités propres. Le nom résulte de la contraction entre deux concepts qui disent ensemble notre champ de développement.
- La FORMATION : est la mise en œuvre de moyens, de stratégies, d’actions, dont la finalité est que les bénéficiaires s’approprient des connaissances (des savoirs), des compétences (des savoir-faire), des attitudes (des savoir-être)
- L’ANIMATION : est sous-tendue par les notions de mobilité et de mouvement, mais aussi l’idée de quelque chose de collectif, de communautaire. L’animation rassemble pour bouger de manière cohérente en fonction d’objectifs identifiés, en vue de se les approprier ensemble dans une démarche participative attachée aux valeurs d’écoute, de respect, de solidarité, d’émancipation et d’autonomie.
Ces deux axes, complétés par une dynamique d’ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL, nous les inscrivons au sein d’une ASSOCIATION, c’est-à-dire une action collective portée par un ENGAGEMENT réciproque :
L’engagement de personnes associées :
- en tant que bénéficiaires et participants, enregistrés par l’Association selon les modalités prévues et s’inscrivant dans la dynamique en adhérant aux principes et aux règles qui lui sont propres, afin de bénéficier des actions et services qui y sont proposés ;
- en tant que travailleur sous contrat rémunéré ou sous convention de bénévole défrayé ou non, ou sous tout autre statut dans le respect de la législation en vigueur ;
- en tant que mandaté au sein de l’association ou au nom de celle-ci, mandat(s) confiés selon les règles internes et le cas échéant, les prescrits légaux en la matière ;
… à concourir ensemble à l’engagement de l’Association :
- à décider selon les modalités convenues dans le respect des principes de participation démocratique, d’actions et de services concourant au bien-être des personnes ;
- à fédérer toutes les personnes associées dans le processus de mise en œuvre (analyse – conception – réalisation – évaluation – perspectives) en vue de son accomplissement ;
- à chercher, solliciter, gérer et rendre compte des moyens humains, financiers et logistiques pour mener à bien les actions et services décidés ;
- à évaluer qualitativement et quantitativement le fonctionnement des actions et services mis en œuvre, de manière collective et au vu des critères généraux d‘une part, opérationnels d’autre part, décidés selon les modalités démocratiques convenues ;
- à s’inscrire au sein d’un partenariat large et actif, associatif mais aussi public ; à s’y mobiliser avec d’autres afin participer ensemble à la réalisation de l’objectif.
Plus qu’un engagement parmi d’autres, la recherche active de partenariats est constitutive de notre Asbl. Elle l’a portée dès sa fondation.
Elle reste le fil rouge de notre action : la synergie associative est le maître-moyen choisi pour atteindre les objectifs visés.
Le partenariat s’inscrit tant de manière formelle via des conventions, voire des participations croisées dans les instances respectives, que de manière plus informelle à travers les relations de travail concerté, ou même simplement dans des contacts plus individuels ponctuels ou réguliers.
Le partenariat est recherché et entretenu activement.
Nos statuts fixent le but de l’association :
la lutte contre l’exclusion sous toutes ses formes.
Des mots pour nous dire…
Si nous parlons de lutte, c’est qu’il y a menace.
Des valeurs du vivre et du vivre ensemble sont menacées. À travers les refus d’inclusion, d’intégration, d’insertion, de participation, au-delà des valeurs, ce sont des personnes qui sont menacées.
Puisque le mot « lutte » est inscrit comme but de l’Association, celle-ci se doit d’être à la fois ACTIVE (but) et COLLECTIVE (association) :
ensemble nous voulons agir contre l’exclusion.
Ainsi, en lien avec l’actualité, Form’Anim-Asbl. a naturellement orienté les priorités de son action vers les victimes d’une double exclusion radicale : l’exclusion de sa propre terre, jetant les personnes sur le chemin de l’exil, et l’exclusion de la terre dite « d’accueil » où les mécanismes et arsenaux législatifs et administratifs posent tant d’écueils à une intégration harmonieuse.
Dès l’année 2000, lorsque la première campagne de régularisation a ouvert la porte de la reconnaissance administrative pour les personnes vivant sur le territoire sans identification légale, Form’Anim-Asbl. s’est investie de toutes ses forces pour être levier et permettre à l’époque à plus de 130 familles d’introduire un dossier selon les règles établies. Depuis lors, Form’Anim-Asbl. ne s’est jamais départie de cette priorité aux primo-arrivants dont l’exil est la marque de cette double exclusion.
Au fil du temps, l’expertise acquise dans l’accompagnement au quotidien des demandeurs d’asile et personnes étrangères ou d’origine étrangère, a rejailli naturellement au bénéfice d’autres publics victimes de mécanismes similaires. Ainsi continuait d’être mise en œuvre l’intuition fondamentale de la « lutte contre l’exclusion sous toutes ses formes ».
Nous entendons par « exclusion » ce processus, actif lui aussi,
généré et organisé par : des réactions individuelles et/ou collectives, des mécanismes et des systèmes et des politiques à l’échelle locale, régionale, nationale ou supranationale dont le résultat, avoué ou non, recherché ou non, est que des personnes sont empêchées d’accéder librement :
- aux moyens de subsistance :
– accès aux moyens financiers appropriés pour subvenir aux besoins fondamentaux pour soi-même et pour sa famille
– accès à un logement décent et approprié à un prix raisonnable
– accès aux soins de santé - aux moyens de dignité :
– accès à la reconnaissance légale et administrative de l‘existence
– accès à l’instruction et à la culture
– accès aux moyens de communication, avec une attention particulière à l’appropriation des technologies numériques - aux moyens de participation et d’implication :
– accès aux structures collectives et sociétales
– accès à l’environnement social de proximité ainsi qu’aux mécanismes organisés de solidarité
Nous entendons par « lutte contre l’exclusion » la dynamique qui intègre les axes suivants :
- La VIGILANCE pour identifier et analyser les processus qui génèrent l’exclusion de personnes ou catégories de personnes.
- L’ORGANISATION et la REALISATION (la mise en œuvre) d’actions et de services visant à permettre aux publics concernés de trouver ou retrouver les moyens dont question ci-dessus.
- L’EMANCIPATION et l’AUTONOMIE des personnes dans la gestion de ces moyens, pour leur permettre de devenir eux-mêmes dans les réalités qui leur sont propres des promoteurs de cet accès pour tous.
- Le SOUTIEN social, psychologique, moral, ainsi que l’ORIENTATION vers des structures ou personnes (synergie associative proactive) pertinentes face aux difficultés identifiées.
- La SENSIBILISATION de la population, en ce compris ses mandataires et représentants, aux situations d’exclusion vécues, mais aussi la DENONCIATION des processus, mécanismes ou stratégies qui les engendrent.
- Au sein de notre propre association, la participation de tous aux lieux de décisions collectives, dès les processus d’analyse et de conception jusqu’à l’organisation logistique et humaine des actions et services décidés, y compris dans l’évaluation et les perspectives qui en découlent.